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vent-elles pas à qui veut en fouler
les brousses mystérieuses ! Et que
d’erreurs grossières et d’idées préconçues
sont alors rayées du grand
livre de la crédulité publique !
On se figurait encore, il y a quelques années, les nègres du Soudan français comme des guerriers féroces, avides de carnage, se plaisant au sein des massacres : on calomniait ainsi d’inoffensifs chasseurs, vivant au milieu des forêts.
Rien n’est plus touchant que les mœurs familiales de ces indigènes hospitaliers et doux : les hommes suivent les pistes, souvent imperceptibles, d’un gibier terrible ou rusé ; les femmes préparent, en ménagères habiles, le souper réconfortant, et, toujours inquiètes des dangers courus par leurs époux,