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Invité par le doyen d’une Faculté catholique à assister à une soirée littéraire qui réunissait chez l’éminent professeur l’élite mondaine d’une grande cité, j’ai été péniblement impressionné par l’audition de l’admirable poëme d’Alfred de Vigny sur la mort de Roland. On attendait impatiemment ces rimes mélodieuses, que nous avons tous apprises au collège, et dont je me récitais in petto l’alexandrin initial :

J’aime le son du cor, le soir, au fond des bois

Un jeune maître de conférences, fort goûté des dames et diseur émérite, en devait détailler les beautés. Je le vis, en effet, sur un signe de notre hôte, avancer, d’un pas incertain, s’abîmer dans une révérence