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Que le bon Dieu se débrouille !

« Espera un ratito » (attend un petit moment). Devant nos mines paniquées, Eugenio ne s’est pas démonté. Nous avions nos six billets d’avion pour rejoindre Arequipa. Le vieux coucou que nous comptions emprunter devait décoller incessamment de la petite piste de Juliaca. Ce que nous n’avions pas compris, c’est que le fait d’avoir des billets ne nous donnait pas forcément la garantie de prendre le départ. L’avion était plein, et nos noms figuraient très loin sur la liste d’attente…

J’étais catastrophée. Il ne nous fallait pas une place, mais six ! Pierre devait impérativement prendre cet avion. Ses congés étaient arrivés à terme et il devait repartir pour la France le surlendemain avec Pierre-Germain et François-Damien. Nous devions faire escale à Arequipa où nous avions laissé une partie de nos bagages. Puis il fallait encore trouver un avion pour rejoindre Lima.

« Espera un ratito », nous répétait Eugenio. Et il a disparu un bon moment. Nous ne savions pas trop ce qu’il faisait. L’avion devait