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ATHÈNES AU XVIIe SIÈCLE

RELATION DU P. ROBERT DE DREUX
LETTRES DE JACOB SPON ET DU P. BABIN
(1669-1680)

I

RELATION DU P. ROBERT DE DREUX

La description inédite des antiquités d’Athènes publiée plus loin est due à un capucin qui faisait partie, comme aumônier, de la suite de M. de La Haye-Vantelet, nommé depuis 1661 ambassadeur du roi de France auprès de la Porte et dont la guerre entre l’Empereur et le Grand Seigneur avait retardé le départ. Ayant enfin reçu en 1665 l’ordre de rejoindre son poste, l’ambassadeur s’embarqua le 29 octobre et arriva à Constantinople le 1er décembre de la même année, avec mission d’obtenir le renouvellement des Capitulations. Mais les négociations traînèrent en longueur et Louis XIV, irrité de ces délais et de l’insolence des Turcs, venait, en 1669, de donner à son ambassadeur l’ordre de revenir en France, lorsque celui-ci fut subitement invité par la Porte à se rendre à Larissa, en Thessalie, où se trouvait alors le sultan, pour reprendre l’affaire des Capitulations[1].

  1. Voir A. Vandal, l’Odyssée d’un ambassadeur. Les voyages du marquis de Nointel (Paris, 1900, in-8o, p. 18-20.