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ATHÈNES AU XVIIe SIÈCLE

« Pour ce qui est de la relation de Tines, j’eusse bien souhaitté, que vous en corrigeassiez et retranchassiez quelques choses, qui peut-estre, ne plaira pas, ou sera trop basse.

« Vous fairez de celle des Vroucolacas ce qu’il vous plaira ; il faut en retrancher ces passages latins de l’Évangile touchant les Geraséniens vers la fin, et quelque autre chose ; elle me plaist plus que celle de Tine.

« Je souhaitterois bien que vous fissiez imprimer la dernière relation de l’Euripe, si vous faictes une seconde impression de vos livres, dont je ne doute pas, car je sçay qu’ils ont grand débit, et mesme qu’on les imprime en Hollande. Le Père Lestringan m’escrivit, il y a un an, que vous les feriez réimprimer en latin. En quelque façon et langue que ce soit, la dernière relation de l’Euripe est meilleure que la première et pare aux coups des critiques qui pourraient aller à Négrepon et voir un jour auquel l’Euripe n’iroit pas comme je dis, — à quoy je répons par avance que les vents, quelquefois la lune, ou les grandes marées empeschent cet effect. Il y a dans cette dernière relation plusieurs autres choses remarquables, qui ne sont pas dans l’autre. Si vous passez à une seconde impression, faictes moy de grâce cette faveur et ce plaisir d’y insérer la dernière relation[1].

« Je me réjouis de la santé de M. l’abbé Pécoil, et le salue très humblement, dans l’espérance d’avoir l’honneur de le revoir.

(Adresse :) « À Monsieur Monsieur J. Spon, docteur médecin, à Lyon, rue du Mulet, enseigne St. Antoine. — Avec une petite boette, couverte de toile, pleine de pierres asbestos[2]. »

Il ne sera peut-être pas hors de propos de rapporter encore ici une autre lettre adressée à Spon au sujet de son Voyage

  1. Cf. le Voyage de J. Spon (1678), t. II, p. 326 et suiv. ; les Remarques sur le flux et le reflux de l’Euripe, du P. Babin, adressées à l’abbé Pecoil, dans une lettre de Negrepont du 15 mai 1670, sont imprimées aux pages 328 et suiv. et ont été reproduites dans le Journal des sçavans, du 9 mai 1678, p. 99 et suiv.
  2. Bibliothèque de Lyon, ms. O. 1688, lettre 154.