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H. OMONT

semaines avant qu’ils me fussent rendus, par une lettre qu’il m’écrivit de Milo. Il vous envoye des inscriptions. Je prends grand plaisir dans la conversation d’un si honneste homme. Je demeure et suis toujours, Monsieur, vostre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,

J.-P. B[abin].


[P.-S.]. « J’ay presque achevé de copier le traitté des coustumes de Grèce ; depuis novembre je n’ay peu y toucher, tant à cause des sermons de l’Advent, qu’à cause de ma maladie qui me prit 2 jours après Noël et dont je me ressens encore un peu. J’acheveray de transcrire après Pâques.

« J’ay veu à Constantinople une grande éclypse de lune, il y a environ 9 ans. Les Arméniens faisoient retentir l’air du son des cymbales, des tambours, des chauderons, etc. Je demenday lelendemain la raison de cette superstition a des papas arméniens, qui me dirent qu’ils n’approuvoient point cela, mais que le peuple de tout temps s’imaginoit que la lune combat contre un dragon, et qu’eux vouloient ayder et encourager la lune par ce bruit ; et qu’ils disoient d’autres semblables sornettes. Ce n’est donc pas seulement du temps passé, comme vous dites répondant à la critique.

« Il n’y a qu’un seul évesque à Négrepon, dans toute l’isle ; celuy d’àprésent se nomme Daniel, il est natif de l’isle et fort honneste homme. Charysto, Porthmos, Canalion, Oréon, Aulona ou Αὐλίδα, qui estoient autrefois des éveschez, n’ont plus cet avantage ; ils dépendoient tous, et les évesques estoient suffragans de celuy de la ville de Négropon, qui pour cela retient encore le titre de métropolite, et a un vicaire à Charisto. Les autres endroits sont de simples villages.


    un petit ornement au livre puisqu’elle a vostre approbation. Pour les conditions je les accepte, et je me feray un très grand plaisir de vous envoyer mes livres nouveaux en eschanges, puisqu’en m’aquitant de mes debtes je satisferay plainement mon inclination. Il vous suffira seulement de me marquer ceux de vostre gout pour ne vous rien envoyer d’inutille et de me croire en attendant responce, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur, Barbin » (Bibliothèque de Lyon, ms. O, 1688, lettre 122.)