admirée, et chacun inscrivait aux marges les motifs que son âme exécutait sur le même thème.
Peut-être des quatrains, vraiment nouveaux et s’appariant comme pensée et comme forme aux quatrains authentiques, s’ajoutèrent-ils ainsi à l’œuvre originale, mais il est probable que de plates redites et de ridicules amplifications vinrent grossir le nombre, sans doute restreint, des quatrains dus à l’âme désenchantée du vieux Kháyyám.
Mais la destinée de cette œuvre curieuse n’était pas seulement que sa sobriété, son élégance émouvante et simple, unique dans la littérature persane, disparût pour faire place à des amplifications de rhétorique : elle devait plus tard servir de motif à des interprétations absolument contradictoires.
Celle qu’a voulue M. Nicolas n’est pas la moins étrange, et j’en dirai plus loin quelques