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sous PRESSE

TRADUCTION FRANÇAISE

LITTÉRALE, AVEC NOTES ET COMMENTAIRE, DU

D I W Â N

ou RECUEIL DES POÉSIES DU CÉLÈBRE CHEIKH

UMAR IBN AL-FARID

POÈTE SOUFI DU CAIRE. NÉ A.D. 1181 (A.H. 576.)

La Littérature arabe ne possède pas de livre plus populaire et plus célèbre que le Diwan ou Recueil de Poésies d’Omar Ibn Al- F^ârid. Les St’ti «ces rfe H a riri sont peut-être plus répandues ; la forme familière qu’on y a adoptée et l’emploi de la prose les rendent, en effet, accessibles à plus grand nombre d’intelligences. Le Diwân, au contraire, se recommande par l’élévation de la pensée, par la richesse du rythme ; enfin, il a le grand mérite de présenter le résume des doctrines d’une secte célèbre, celle des SouFis. Les vers d’Ibn Al-Fârid son inspires par un mysticisme subtil et une imagination exaltée, et se distinguent encore pas l’emploi fréquent, ou plutôt, par l’abus des jeux de mots et des " allitérations, " artifices de style pour lesquels les Orientaux ont un goût prononcé ; aussi font-ils les délices des musulmans et des chrétiens, qui se plaisent à les citer et les chantent dans les élans de leur piété et de leur dévotion. Le sujet de ces poésies, c’est l’amour divin, mais l’on se tromperait étrangement si ^ on leur attribuait la forme abstraite et purement métaphysique que les écrivains, ascétiques de l’Europe ont généralement adoptée. L’Orient ne fut jamais la patrie des abstractions pures ; si l’allegone s’y montre, c’est sous un voile si transparent qu’il cache à peine la réalité. On comprend que le poète ait de la peine à s’arracher aux séductions d’une terre que le Ciel para des dons les plus riches, et que son imagination, satisfaite par l’éclat d’un nature luxuriante, n’aille pas errer dans les espaces du monde fantastique. Cette disposition d’esprit n’est pas nouvelle ; sans parler du Livre de Job, où l’écrivain sacré trouve des flots de poésie dans la simple énonciation des merveilles du monde physique, n’avons-nous pas le Cantique des Cantiques, oti Salomon a orne sa pensée d’images d’une réalité si passionnée qu’elle devient insaisissable pour l’esprit inexpérimenté. Cette traduction, la première complète paraissant en un langue européenne, a été faite par M. BICHARA FACAIRE, ancien Professeur à l’Ecole khédiviale des Arts et Métiers, au Caire, en collaboration avec CHARLES CARRINGTON, éditeur de l’ouvrage. Les traducteurs ont suivi le texte arabe édité à Paris, en 1855, par le Cheikh ROCHAID ED-DAHDAH, contenant le commentaire du Cheikh HASSAN AL-BOURINL pour le sens littéral, et celui du Cheikh ABD AL-GHANY AN-NABOULOUSI, par le sens mystique. L’ouvrage formera deux volumes in-8°, et contiendra cinq reproductions de la tombe du Poète, d’après les photographies dues à l’obligeance de Son Excellence YACOUB ARTIN PACHA, et, comme Frontispice, le Portrait de M. BICHARA FACAIRE. PRIX DE SOUSCRIPTION :

Le prix des deux volumes est fixé à vingt-cinq francs pour l’édition sur papier vergé anglais. Il sera tiré Cinquante exemplaires sur papier impérial du Japon, au prix de quarante francs pour les deux volumes. L’Éditeur se réserve le droit d’augmenter le prix à la mise en vente.