Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/78

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

UN PRECURSEUR D’OMAR KHAYYAM

LE POÈTE AVEUGLE

ABU’L-ALA’AL-MA’ARRI

EXTRAITS DE SES POÈMES ET DE SES LETTRES TRADUITS DE L’ARABE PAR

GEORGES SALMON

CHEF DE LA MISSION SCIENTIFIQUE FRANÇAISE AU MAROC. Un volume petit in-4o papier vergé, caractères Grasset, encadrements tirés en vert, couverture rempliée en parchemin.

25 exemplaires sur Japon, 20 fp. — 225 exemplaires sur vergé, 10 fr. C’est un joyau sans prix que nous ajoutons ici à la collection si magistralement inaugurée par les Quatrains d’Omar Khâyyâm. Précurseur de ce poète admirable, mais au sens où Lucrèce a pu l’être de Henri Heine et de Léopardi, Abu’l Ala est un des maîtres de la poésie arabe dont tant de chefs-d’œuvre ignorés attendent qu’un orientahste, poète lui-même, nous initie à leur beauté.

Nul ne pouvait, avec plus de conscience et de fidéhté que M. Georges Salmon, le jeune arabisant Mort au Maroc, traduire, sans les trahir, ces poèmes à la fois austères et attirants comme un triste et beau visage, c’est lettres d’une urbanité pompeuse et d’une éloquence fleurie qui valurent au poète aveugle le surnom de Père du sublime. Présenté avec le même luxe de décoration artistique et d’élégance typographique que les Quatrains d’Omar Khâyyâm, ce précieux livre ne pourra manquer de recueillir les suffrages des bibliophiles et l’admiration des lettrés,