Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.


129

Cette voûte du ciel, pour ma perte et la tienne,
Vise nos âmes, chère, oui, la mienne et la tienne ;
Sied-toi sur le gazon, car un autre gazon
Viendra, qui confondra ma poussière et la tienne.

130

À quoi bon la venue ? à quoi bon le départ ?
Où donc est le chaînon de la vie ? Au hasard !
Que d’esprits délicats cette terre consume.
Où donc est leur fumée ? Emportée au brouillard !

131

Fuis étude et science, ami,… cela vaut mieux ;
Natte en jouant des boucles d’or,… cela vaut mieux.
Avant que, grâce au sort, ton sang ne se répande,
Bois le sang pur dans la tasse,… cela vaut mieux.