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Fais, pareil aux penseurs, si tu peux, ce qu’ils font,
Et sape la prière et le jeûne infécond.
Écoute Omar Khayyâm à la droite parole :
Enivre-toi, vole aux grands chemins… mais sois bon.

124

Puisqu’en ce désert l’homme apprend à chaque pas
Qu’il faut souffrir et puis arriver au trépas,
Heureux le passager dont la route fut brève ;
Heureux en son repos celui qui ne fut pas.

125

Arrache de ton corps ce voile, sans remords,
Plutôt que d’immoler à ce voile ton corps,
Derviche ! Vêts la bure, habit de la misère,
Et les tambours battront tes triomphes alors.