Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.


120

Je connais le dehors de la grave sagesse,
Mesurant haut et bas de tout avec justesse :
Aussi quel désespoir, honte pour mon esprit,
Si je découvrais rien de plus haut que l’ivresse !

121

Jeunes, ayant appris sous un maître savant,
Nous crûmes quelques jours en savoir plus qu’avant ;
Que nous arriva-t-il ? Vois bien le fond des choses :
Venus comme de l’eau, partis comme le vent !

122

Pour qui du grand mystère ose entr’ouvrir la porte,
Joie et deuil sont pareils et le temps les emporte.
Puisque le bien, le mal, doivent tous deux finir,
Que tout soit ou douleur ou remède, il n’importe.