Page:Omar Kháyyâm - Rubaiyât, 1910, trad. Marthold.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.


111

Combien de temps en proie au mal quotidien ?
Qu’importe vivre un an, un jour de plus en rien ?
Nous serons, mais avant verse encore une tasse,
Chez quelque vieux potier un pot de terre ancien.

112

Notre séjour ici ne menant qu’au tombeau,
Sans le vin et l’amour, vivre n’est qu’un fardeau !
Philosophe, dis-moi, que durent nos croyances ?
Pour partir que m’importe ancien monde ou nouveau.

113

En te servant j’assume un blâme à cent péchés,
En ne te servant pas, je mens à nos marchés,
Mais à ta cruauté si je reste fidèle,
Au jour du jugement les cieux seront touchés.