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69

Conforte-moi d’un vin méritant bon accueil,
Donne à ma peau le ton du rubis charmant l’œil,
Enfin, lave de vin ma dépouille mortelle,
Et du bois de la vigne alors fais mon cercueil.

70

Les astres t’ont choisi le trône qu’on adore,
Celui de Khosroès et, cheval qui dévore
L’espace, son coursier ; s’il s’élance, fougueux,
Où qu’il pose le pied, ô Shah ! le sol se dore.

71

Un amour mensonger est amour sans valeur,
Feu pâle, presqu’éteint, sans force ni chaleur ;
Le véritable amant, jours, nuits, saisons, années,
Sans paix, repos, sommeil, ne mord qu’à la douleur.