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Fitz Gérald, en 1859, a fait des « Rubaiyât » d’Omar Kháyyâm une traduction en vers, aujourd’hui classique en Angleterre, « Belle infidèle » de savoureuse fantaisie, où il a « pétri plusieurs quatrains ensemble », perdant ainsi la simplicité naïve du poète oriental.

Nous nous essayons aujourd’hui à la tâche d’une interprétation rigoureusement exacte quoi qu’en vers, croyant rendre service aux lettrés français en leur offrant la quintessence du chef-d’œuvre concis et grandiose dont M. Charles Grolleau a donné naguère une élégante et probe version en prose.

Nous avons strictement observé et reproduit la coupe délicate choisie par l’artiste persan, à savoir les 1er, 2me et 4me vers à rimes pareilles et s’allégeant de la rime