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Scène XXII.


Les mêmes, CHÉRUBIN, LA

COMTESSE, FIGARO, SUSANNE, donnant la main à FANCHETTE,

PAYSANS ET PAYSANNES.


Antonio, à Brid’oiſon.

Heureusement pour vous, Monſieur le Juge, que je me ſuis trouvé derrière ; ſans cela vous alliez tomber comme un benêt.

Brid’oison, piqué.

Benêt vous-même ! Voyez donc ce Payſan !

Figaro, prenant la tête d’Antonio pour le pouſſer ſur Brid’oison.

Embraſſez votre ami. Vous vous êtes dit vos vérités. J’aime beaucoup cette franchiſe. Les gens d’eſprit ſont plus diſſimulés entr’eux, mais ils n’en penſent pas moins.

Brid’oison, bégayant.

Savez-vous, mon ami, que je vous… Vous m’entendez.

Figaro.

Parfaitement ; mais le diable m’emporte ſi je vous comprends.

Chérubin, à part.

Je ſuis au ſupplice.