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Scène IV.


FANCHETTE, CHÉRUBIN.


Chérubin, au fond.

J’ai paſſé la nuit dans le parc ſans m’en appercevoir. J’erre dans ce Château ſans rencontrer perſonne ; mais Fanchette eſt toujours préſente à mes yeux. (L’appercevant.) Dieux ! ne me trompai-je pas ! C’eſt elle-même.

Fanchette, ſurpriſe & ſe levant.

Ciel ! c’eſt lui !

Chérubin.

Ah ! ma chère Fanchette, que faites-vous ici, ſi matin ?

Fanchette, baiſſant les yeux.

Et vous-même, Monſeigneur, qu’y cherchez-vous ?

Chérubin.

Le repos, qu’il m’eſt impoſſible de trouver. Ô mon aimable Fanchette ! votre cœur ne devine-t-il pas tout ce que ſouffre le mien !

Fanchette, d’une voix baſſe.

Je ſuis plus à plaindre que vous. Songez à m’oublier. Hélas, aurai-je la force de ſuivre le conſeil