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CHAPITRE VIII
QUATRIÈME MOMENT — LE SOUFFLET DE BISMARCK
§ 1. — Benedetti reçoit l’ordre de demander des garanties. — Il le désapprouve. — Il manque à son devoir d’ambassadeur en n’envoyant pas ses objections à son ministre. — Au contraire, il met du zèle à obéir. — Abordé par le Roi à la promenade, il le presse de donner des garanties. — Le Roi accueille mal ses instances et reste très courtois (13 juillet) 
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§ 2. — A Paris, un article pacifique du Constitutionnel affirme les résolutions pacifiques d’Émile Ollivier. — Le Bœuf, furieux de la demande de garanties, exige l’appel des réserves. — Ce serait la déclaration de guerre immédiate. — Émile Ollivier, appuyé par sept de ses collègues, la fait repousser et décider que si la demande de garanties est rejetée par le Roi, ce ne sera pas un casus belli. — Cette résolution se traduit par une déclaration à lire à la Chambre le jour même 
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§ 3. — Scène violente de Le Bœuf. — Attitude impolie de l’Impératrice. — Gambetta dit à Mitchell : « Votre satisfaction est scélérate. » — Mécontentement par lequel la Chambre accueille notre déclaration. — Conférence de Thiers avec Mège, Richard, Louvet, Segris, Chevandier. — Thiers redoute surtout une conflagration générale. — Attitude belliqueuse du Sénat 
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§ 4. — Bismarck somme le Roi de ne plus recevoir Benedetti. — Le Roi de lui-même y est disposé. — Le rapport de Werther n’est pour rien dans sa résolution. — Benedetti ignore ce rapport. — Le Roi lui fait dire par son aide de camp qu’une lettre du prince Antoine a confirmé le désistement. — Benedetti insiste pour les garanties. — Le Roi par trois fois lui refuse une nouvelle audience. — Télégramme d’Abeken à Bismarck. — Le Roi fait rédiger deux rapports par Radziwill. — Le télégramme d’Abeken envenime le récit et autorise Bismarck à une divulgation perfide des faits 
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