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venu de connaissances de l’antiquité asiatique. Je veux dire dans ce qui s’y trouve de témoignages acceptables.

Ce sera une contre-épreuve de l’examen que j’ai déjà présenté. La nouvelle source d’informations que je vais ouvrir rajeunira le débat et le montrera sous un aspect tout à fait neuf et original.

XI

Mais avant d’entreprendre cette discussion sur les Dardis dans ces conditions toutes spéciales, il convient de bien s’entendre sur la valeur et la portée des mots dont nous allons user ; et, par exemple, M. Girard de Rialle ayant déclaré qu’il ne veut reconnaître pour véritables Mongols que les Mongols de la race pure et jaune de Tchinghiz-khan, il nous faudra d’abord savoir ce que l’on doit entendre par Mongols. À cet effet, nous interrogerons les historiens les plus autorisés ; nous saurons ce qu’est la race d’où est sorti Tchinghiz-khan ; nous dirons l’étymologie du mot Mongol, nous apprendrons ainsi quelle portée il a dans l’histoire et ce qu’il vaut pour la discussion actuelle.

Par avance je m’engage à prendre le mot Mongol dans le sens le plus favorable aux prétentions scientifiques de notre collègue.

Cette base une fois acquise sans conteste possible, je déterminerai historiquement l’origine des Dardis, origine essentiellement mongole. Ce résultat obtenu, nous reviendrons aux Gètes et aux Massagètes ; ici la besogne sera facile et pourra se mener rondement.

Faisons d’abord la périlleuse besogne, l’autre nous reposera.

L’Histoire des Huns de de Guignes me viendra en aide, mais c’est surtout de l’ouvrage de Raschid-eldin, traduit par Quatremère ; des « Mémoires de Hiouen-thsang » traduits par Stanislas Julien ; du Thian-tchu ou l’Inde traduit par Pauthier ; de la Radjatarangini de Kalhana, traduite par