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tude et le 33e et le 35e degré de latitude. Il se limite, au sud, par les montagnes de la chaîne de l’Himalaya, et, au nord, par celles de Karakorum.

Le territoire du Ladâk s’étend à droite et à gauche de l’Indus supérieur, sur cette partie de son cours qui précède immédiatement le point de jonction de l’Indus et de la rivière Shayok.

La rivière Shayok coule des pentes méridionales des montagnes Karakorum, à la hauteur où le 35° 30′ de latitude croise le 75° 30′ de longitude.

Cette rivière descend d’abord directement du nord au sud jusqu’au 34e degré de latitude ; arrivée là, elle infléchit brusquement vers le nord-ouest et va, obliquement, se marier à l’Indus, au point d’intersection du 74e degré de longitude et du 35° 25′ de latitude.

L’espace compris entre ces deux cours d’eau est un plateau longitudinal, renflé d’une épine dorsale dont les prolongements latéraux, vers les deux rivières qui les bordent, ne dominent que par un faible relief le niveau ordinaire des eaux de ces rivières.

Lèh ou Ladâk, capitale de cette contrée, est située par 75° 30′ de longitude et 34° de latitude. Elle est assise, à droite de l’Indus et dans son voisinage, sur la partie orientale de la péninsule formée par l’Indus et le Shayok. Lèh est l’entrepôt principal des shalls du Kachmir, le centre du commerce dont ils sont l’objet.

Le territoire du Ladâk, autrefois plantureux, gras et fertile, produisait en abondance, avant 1841, des céréales en froment, orge et blé noir, et des fruits recherchés, pommes et abricots.

Mais, au mois de juin de l’année 1841, un cataclysme d’effrayante proportion s’est abattu sur la plus grande partie du territoire du Ladâk et y a porté la ruine pour bien longtemps encore, sinon pour toujours[1]. L’Indus et le Shayok, alors

  1. Ladâk physical, statistical, historical, with notices of the surrounding countries by Alexander Cunningham, 2 vol. gr. in-8o  London, 1854.