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NOTICE Xj

du XIII*. Une recommandation dernière accompagnait ce mince héritage. Magny devait chercher, pour l’œuvre pofthume de fon bienfaiteur, le patronage d’un feigneur influent, & obtenir que ce travail inachevé fût préfenté au Roi. Le jeune poète, exécuteur teftamentaire d’un prélat qui ne lui léguait aucun bien, ne s’en acquitta pas moins pieufement de fa tâche, b, dans l’accomplilTement du devoir, il trouva la feule fortune qu’il pût ambitionner, l’appui d’un nouveau protecteur. Auffi bien, la mort d’Hugues Salel ne laifTa point indifférents les poètes qui l’avaient connu. Ils s’alîocièrent au deuil d’Olivier de Magny. Ronfard écrivit en l’honneur du défunt une pièce importante. lodelle enferma dans un huitain le récit de la vie de Salel, U Tahureau confacra un fonnet à la mémoire de l’Homère français (i). D’autres condoléances vinrent fe joindre aux premières. Pierre Pafchal, Jan de Pardeillan, Pierre de Mauléon, Ellienne de Navières & François Charbonier complétèrent le Tombeau poétique de Salel, que Magny, par un raffinement d’hommage, accrut encore de deux pièces dues à des pleureufes inattendues : Caftianire, fa mattrelTe, U Corinne, celle d’Hugues Salel. Pour leur édification fur une fîngularité funèbre dont il y a peu d’exemples, les lecteurs trouveront ici les vers de Caftianire. Cette élégie de commande mérite une place (i) Peur tonte* ces pièces. Voir Roiutrd, Ed. Blanchemain, T. 7, p. abji Jodelle, E4. Marty Laveanx, T. a, p. 1)7} ^ Tairartev, T. », Twi»f Jovtnft, 1870, p. 150.