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Notice

Il allait droit devant lui, s’exprimant en liberté fur tout ce qu’il Tentait conime fur tout ce qu’il voyait, tantôt pouffé par Tamour, tantôt emporté par la fa tire. Les Souffirs d’Olivier de Magny, ainfî que les Regrets de du Bellay, font nés d’un féjour fait à Rome pendant plufieurs années, de 1554 à 1557. Cette dernière période embraffe plus précifément la durée de l’ambaffade de Jean d’Avanfon, près de qui Olivier de Magny remplilTait les fonctions de fecrétaire. Avant d’entrer dans quelque détail à ce fujet, il n’eft pas fans utilité d’établir par quel concours de circonftances, Magny devint, à la fuite de la mort d’Hugues Salel, fon premier proteâeur, le fecrétaire de Jean de Saint-Marcel, feigneur d’Avanfon, maiilre des requeftes de la maifon du Roi tt le Mécène de ce temps4è. Deux mois après la publication des Amours d’Olivier de Magny, dans le courant de juin 1553, Hugues Salel mourut, félon la plupart des bibliographes, en fon Abbaye de Saint-Chéron, b, fuivant fon ami Pafchal, à Chartres où il s’était retiré depuis la mort de François 1", pour fe donner tout entier au repos & à l’étude. 11 était dès longtemps atteint d’une maladie incurable, à laquelle il devait fuccomber dans la vigueur de l’âge, à quarante-neuf ans U demi. Tous ces détails font tirés de l’infcription latine écrite par Pierre de Pafchal pour le Tombeau poétique du défunt.

Hugues Salel laiffait de fa traduâion de l’Iliade d’Homère, entre les mains d’Olivier de Magny, le manufcrit des XI" b XII’ livres^ & quarante-huit vers