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NOTICE

d’olivier de magny Venésfous cet ombrage^ où vous verres s’efpandre Vn grand Jleuue de pleurs de mes yeux langoureux. Le feu ne s’ejieint point pour les pleurs que ie gette, Ny lafiwtcê des pleurs à tarif n’ejl fuhgette, Tant foit grande l’ardeur 901’ hrujle dedans moi, L’vnfe tient dans mon chef, & l’autre dans mon ame, L’yn noyé mon efpoir. Vautre enfiamme ma foi : En tel eftat ie vr{ pour vne belle dame. SONET nii. le n’ejiois pas ajfe en France tourmenté y Sans qu’il faïlu/t encof venir en Ifalye Sentir le traiâ poignant de Venfant d’Idalye, Et m’ajeruir encor* à quelque autre hecmUé. le n’auois pas l’amour en France ajfés chanté^ Sans qu’ilfaluft mener à Rome ma Thalye, Et chanter de rechef Vamoureufefolye, Pour adoucir encor* vne ùutYe cruaulté. Hé dieu c^eftfait de moiy ie n’ai plus d’e/perance^ Et plus ie vois auant & plus croift ma/ouffrance, Si qu’il femhle qu’Amour ne cherche que ma fin. Nous auons Beaufuyr de no^ maulx l’enrigine : Plus nous fuyons cela que le ciel nous devine » Et plus dejfus le chef nous auons le defiin, »