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LES SOVSPIRS SONET II. • Tandis que ie me pîainSy à Vombre de ces bols, De celle qui détient ma franchife égarée, Fentens le Rojpgnolfe plaignant de Tere’e, Qyifon ramage accorde aux accens de ma voix. Tous deux dîuerfement nous plaignons toutesfois : Luy, de vengence ayant toute Vame altérée, Moy, au contraire ayant la mienne énamourée D’vnepour qui cent morts en viuant ie reçois. Bien efi vrai qu’en trois mois fa complainte s’acheue. Mais la mienne iamais ne prend ne fin ne trefue, Ainçois dure tout l’an confiante en mes trauaulx : Puis donc que mon tourment à nul autre fegàlUy Finiffè-ie mes iours, pour finir tant de maulx. Chantant iufqu’à la mort comme fait la cigalle. SONET IM. Vous qui tous engourdij en Vhyuer froidureux -Cherchés quelque beau feu pour y oj forces reprendre, Venej tous deuers moi, deuers moi Salamandre, Q}ii brufie nuiât ô- iour d’vnfeu trop rigoureux. Vous aujp quifuyés le foleil- chaleureux, Et qui voulés au frais près d*vnfieuue vous rendre,