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NOTICE

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d’Avanfon, U les Soufpirs portent le nom de M. de Beauregard, Jean du Thiers, fecrétaire d’Etat U des Finances. , On s’eft emprelTé d’en conclure que l’ouvrage de^du Bellay avait été terminé avant celui de Magny, qui n’eût laiffé à perfonne le foin d’un hommage à fon proteâeur. La vérité, comme on le verra plus loin, e(t que Magny, très-familier avec du Thiers, fe montra toujours fort refpeâueux vis-Â-vis d’Avanfon. Or, la dédicace des Soufpirs, confidences intimes s’il en fut, ne pouvait être offerte à un ambaffadeur, dont elle eût mis la gravité en fufpicion. Les perfonnages qui ont, dans les Soufpirs 8c dans les Regrets, une place commune, U que l’on peut, pour cette rai fon, regarder comme liés d’amitié avec Magny Se du Bellay, font Ronfard, Pafcal, du Thiers, Lancelot de Carie, Jean de Pardeillan, Morel d’Embrun, Denifot, Gohorry, Leftrange, Dilliers, de Cordes, Bizet, Boucher, Se, enfin d’Avanfon, qui, dans les deux ouvrages, eft l’objet d’égards particuliers. Quoiqu’on beaucoup d’endroits fon nom foit accolé à celui de du Thiers, dans un fentiment d’hommage pour ces Mécènes dont tous les poètes marquants du XVI* fiècie ont recherché Si vanté l’appui, ce rapprochement ne prouve rien au-delà. D’Avanfon fut un proteâeur qui ne devenait point l’intime de fes protégés, U l’on chercherait vainement, dans les pièces qui lui font dédiées, des vers femblables à ceux que du Bellay adreffait à du Thiers pour l’exciter à favorifer’ Olivier deMi^y.