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Notice

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rait à l’un des ^s du roi Henri II, Tinvediture du royaume de Naples. Pour comprendre l’importance tout à fait privée de cette négociation, il faut fe rappeler que les princes de Lorraine, qui foumilTaient alors de Maires du Palais la Cour de France, cherchaient à accréditer auprès du Pape un cardinal de leurmaifon, à portée de la tiare. Entre temps, ils effayaient de relTaifir les Deux-Siciles au nom de Henri II ; mais cet agraodiffement de la puiffance royale n’était, au fond, qu’une manœuvre tleftinée à remettre les Guife en poffeffion de l’héritage qu’ils revendiquaient à titre de defcendants par alliance des ducs d’Anjou. La trêve de Vaucelles, conclue le % févier 1 5 66, vint renverfer tous ces projets, Se, comme dit Olivier de Magny, allonger le nez à tous les négociateurs du traité fecret. On fait que le Pape, intërelTé au maintien de ftipulations qui lui valaient l’argent & l’appui de la France, envoya au roi, fon neveu le cardinal^Caraffa, ce grand Charles, que Magny a loué quand il en attendait du bien, U qu’il a tourné en dérifîon lorfque Ces efpérances ont été trompées (SS. )9 & 118).

Quoiqu’il y ait dans les Soufpirs, un certain nombre d’allufions à des incidents politiques, il s’y trouve plus encore de fouvenirs perfonnels St de rémini fcences amoureufes de l’auteur. Le 87* fonnet concerne le mariage de Jehan Flehard & de Louife d’Avanfon, dont Magny compofa l’épithalame (y or Odes, livre II, p. 65). ’ D’autres rappellent des événements antérieurs au voyage de Magny en Italie. Le 3 8^ ayant trait à l’achè-