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XV
NOTICE

diplomatique, mais non moins vive, agitait les repré-Tentants des deux puilTances auprès du Pape. Rome était ie champ d’une bataille acharnée entre deux influences rivales. Pour multiplier les relations avec l’autorité pontificale, Henri 11 avait ordonné que les cardinaux français feraient tenus de réfîder à Rome . Des ambalTadeurs laïques étaient chargés, d’autre part, de miffions fpéciales. En réalité, leur préfence avait un double but : diminuer la défiance du Pape à l’égard des prélats français, & maintenir entre ceux-ci une harmonie qui paraît avoir fouvent offert de graves difficultés.

D’Avanfon fut donc envoyé en Italie vers la fin de l’année 1553. ^^ l’Cttres & mémoires d’État de Ribier, pas plus que les correfpondances politiques confervées au département des manufcrits de la Bibliothèque nationale, ne foumilTent des informations précifes fur l’époque de fon arrivée à Rome, quoique le jour de fon départ foit nettement indiqué dans une lettre d*Odet de Selve U de Lanfac, à la date du dernier d’oâobre 1556 (F. Fr. 20442). Il efl certain, toutefois, qu’il fut témoin de la mort de Jules III, au fujet de laquelle il écrivit que le peuple avait pleuré comme il avait coutume de faire à carême prenant. Il était alors en communauté d’aâion politique avec les cardinaux du Bellay, d’Armagnac b de Lorraine. Suivant le témoignage formel d’Olivier de Magny, d’Avanfon, infiniment des Guife, avait négocié avec le Pape le traité fecret du 16 décembre 1555, qui aflii-