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Notice

en qualité d’ambaffadeur auprès du Saint-Siège. Ronfard a confacrë le fouvenir de ce voyage par un fonnet où fe mêlent Tenflure du poète U la précifion de l’hiftorien. II n’eft donc pas inutile d’en citer la meilleure partie.

Qu’on ne me vante plus d’VlyJfe le voyage, Qjii ne vit en dix ans que Circe & Calipfon, Le Cycîope & Sçylîa qui fut demi poiffon^ Et des fiers Lejlrigons Venfangîantê riuage. Nojlre Vlyjfe françois en a veu dauantage Seulement en trois ans : c*efi ce grand d’Auanfon Qui vit en moins de rien d’vne eftrange façon Toute Rome s’enfler & de guerre & d’orage, il vit deux papes morts, il vit Sienne remife Enfon premier ejlat, puis perdre fa franchife. Il vit l’Europe en branle*..

L’Odyflee d’Avanfon eft très-exaâement réfumée en ces quelques vers. En y joignant de brèves confidérations fur notre diplomatie de delà les monts à cette époque ; en invoquant, en outre, le témoignage d’Oli* vier de Magny, on comprendra mieux l’importance des événements auxquels le poète des Soufpirs fut mêlé, U les allufions qui fe trouvent en quelques endroits de fon livre.

Tandis que la guerre avec les Impériaux enfanglantait le nord & le midi de la France, une lutte purement