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cession spontanée, la séparation de l’église d’avec l’État, le système volontaire, l’indépendance et l’autonomie de l’église, n’ont guère éclairci le sujet et laissent encore bien intacte la question de l’église.

Formation de l’église.

Ce que le Seigneur Jésus venait établir sur la terre quand il fut manifesté à Israël, était, non pas l’église, mais le royaume de Dieu, ou le royaume des cieux[1] (Matth. III, 2 ; IV, 17 ; X, 7). Ceux qui en accueillirent la bonne nouvelle furent les Israélites fidèles, le résidu d’Israël à cette époque. La nation juive, au contraire, méconnut, repoussa et crucifia son Roi. En conséquence, et selon la prédiction du Sauveur (Matth. XXI, 43), le royaume de Dieu lui fut ôté et fut donné à une nation qui devait en rapporter les fruits. Cette nation nouvelle était l’église.

L’église, le corps de Christ, composé de Juifs et de gentils croyants, avait été jusqu’alors un mystère, un secret de Dieu, secret qui avait été tu dans les temps antérieurs, et qui n’a été révélé qu’aux apôtres et aux prophètes

  1. Ces deux expressions ont le même sens dans les versets 23 et 24 de Matth. XIX.