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Un autre point de grande importance est celui-ci, savoir qu’un tel culte collectif doit être rendu à Dieu par des adorateurs qui soient ses enfants, réengendrés en Christ, en communion les uns avec les autres dans une même foi, exerçant ensemble cette communion, capables de se réunir au nom du Seigneur (littéralement dans le nom) et le faisant réellement. Une assemblée de culte n’est pas un auditoire, nous le répétons, c’est un troupeau : un tel rassemblement est « notre rassemblement entre nous » (Hébr. X, 25)[1]. Ce culte, il est vrai, se célèbre devant des assistants qui désirent en être témoins ; et ils peuvent en recevoir de précieuses bénédictions. Cependant il n’en est pas moins vrai que c’est là un culte rendu au Seigneur par des chrétiens.

Mais comment nommerons-nous de telles assemblées ? Seront-elles pour nous des églises ? Dans l’origine, une église locale se composait de tous les chrétiens du lieu : or en est-il aujourd’hui de même ? Une telle réunion de culte pourra-t-elle plus légitimement s’appeler l’assemblée de Dieu, le témoignage de Dieu, dans la localité ? La cause qui l’empêche de s’appeler église ne l’empêche-t-elle pas, à plus forte raison, de prétendre être l’assemblée de Dieu ? Pourra-t-elle mieux se nommer les frères, l’unité des frères, ou le rassemblement des enfants de Dieu ? Au début, quand tout était dans l’ordre, il y avait quelque chose qu’on pouvait dé-

  1. Version de Lausanne, 1849, deuxième édition.