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LA VILLE ENCHANTÉE

mais vous savez bien que tout cela est faux, archifaux, et cependant vous ne voulez pas leur dire la vérité. »

Il me répondit, une fois encore, que cela ne servirait de rien. Peut-être avait-il raison, mais, pour ma part, si je l’avais pu je serais monté en chaire et j’aurais contredit, un à un, tous ces mensonges. Je m’en expliquai du moins sans ambages à qui voulut m’entendre, mais on ne me croyait pas. « Les meilleures gens ont leurs préjugés, disait-on. M. le Maire est un excellent homme, mais, que voulez-vous ? après tout, il n’est qu’un homme. »

En plusieurs quartiers du reste, la prétendue révélation fit long feu. On s’en amusa beaucoup et d’autant plus que Pierre Plastron est connu pour un assez pauvre sire. Je crois que M. le Curé aurait été bien inspiré de