Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/320

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
287
LA VILLE ENCHANTÉE

tienne, ma femme, par exemple, qui fait, les yeux fermés, un acte de foi à tout ce que M. le Curé lui propose. « Tu es plus intelligent que moi, me dit-elle souvent, et je ne saurais que répondre à tes objections. Il y a même dans le catéchisme certains points qui me font de la peine, mais enfin j’accepte tout, puisque l’Église le veut ainsi. » Elle raisonne en femme et ce n’est pas moi qui lui en ferai un reproche. Quant à mon ami de Bois-Sombre, il est encore plus expéditif. « Ma foi, dit-il, la vie est trop courte pour raffiner sur tous les détails. J’ai vu de mes yeux le bien que fait l’idée religieuse. L’expliquer et la défendre n’est pas mon affaire. Si M. le Curé venait me faire la leçon sur un point de tactique militaire ou s’il critiquait la façon dont vous gérez vos vignobles, nous le renverrions à sa