Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
217
LA VILLE ENCHANTÉE

puis-je me mettre ? » disait-il. Puis, apercevant Mme Dupin immobile sur la route : « Ah ! près d’elle », fît-il. Le pauvre homme faisait mal à voir. Ses yeux sortaient de leur orbite, sa face était blême et il secouait, d’une main convulsive, les feuilles de son rapport. J’étais navré d’avoir ajouté inconsidérément à tant de misère.

« Monsieur, lui dis-je, pardonnez-moi mon étourderie, je vais vous débarrasser de cet ivrogne. Restez ici et vous y serez beaucoup, beaucoup mieux.

— Non, me dit-il, c’est là qu’il faut que j’aille. »

Et son doigt me montrait Mme Dupin. Une plaisanterie me vint aux lèvres. J’allais lui dire qu’il connaissait les bons endroits, mais je me retins à propos et le laissai partir. Il mit un siècle à franchir ce court passage ;