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LA VILLE ENCHANTÉE

titude ne me causait pas le moindre trouble. La lutte au dedans de moi était finie. Je me trouvais parfaitement calme.

Des minutes s’écoulèrent, des heures peut-être. Puis j’eus l’impression qu’il se passait quelque chose d’étrange, non loin de moi et que je n’étais plus seul. À la vérité, je ne voyais, je n’entendais rien. Je savais pourtant qu’une vaste multitude passait et repassait dans les ténèbres. Je me levai et me dirigeai vers la maison dont Léocadie, ma gouvernante, avait soigneusement verrouillé toutes les issues avant de s’aller coucher. Or, toutes les portes de la maison étaient ouvertes, même celle de la chambre de ma femme dont je garde toujours la clef et où personne n’entre que moi. Les fenêtres aussi, grandes ouvertes. Je me penchai sur la rue et je vis que les autres maisons étaient