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LA VILLE ENCHANTÉE
à ceux qui sont là ce qu’ils exigent de nous… Oh ! ne te presse pas de dire non ! Ce serait si simple. Ils ne me font pas peur et je voudrais tant vous tirer d’angoisse. »
Une violente poussée de colère me gonfla la gorge. Ma pauvre chérie, oui je la regardai avec la même colère que les déserteurs de ces derniers jours, mais plus exaspéré et plus cruel. Je repris ses mains et je les pétrissais avec fureur dans les miennes :
« Tu veux me laisser, criais-je, tu veux abandonner ton mari, tu veux courir chez nos ennemis !
— Ô Martin, ne parle pas comme ça, répondait-elle en fondant en larmes. Ils ne sont pas ennemis. Il y a là notre petite Marie et ma pauvre mère, morte quand j’étais encore au berceau ».