tôt, l’avait jeté hors des murs, aussi léger qu’une feuille morte. Quand je l’invitai à prendre la tête d’une des patrouilles, il eut une attaque de nerfs. Il nous quitta dans l’après-midi, pour sa maison de campagne, escorté de quelques amis. « Qui peut se promettre, me disait-il en claquant des dents, qu’il nous sera jamais permis de rentrer dans notre ville ? Monsieur le Maire, je vous conjure de vous réfugier quelque part. — Il n’est pas de refuge à qui déserte son poste », lui répondis-je d’un ton sec auquel le malheureux n’était sans doute même plus capable de prendre garde.
En revanche, M. le Curé fut un de mes plus solides collaborateurs. Habitué de longue date à un dévouement de toutes les heures, il se multiplia pendant ces terribles jours sans jamais compter ni avec la fatigue