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DU PHARAON

que pour vous, je ne pense qu’à vous… Vous revoir, gagner votre amour a été mon espoir… Accepterez-vous l’amour sincère que je vous offre et me confierez-vous votre vie ?

Ses yeux charmeurs, rayonnants de passion fixés sur l’adorée, Sélim attendait un mot qu’Yvaine, trop émue ne pouvait prononcer.

Les longs cils baissés se soulevèrent enfin et il lut la réponse dans les yeux brillants de bonheur qui rencontrèrent les siens.

Il porta à ses lèvres la petite main tremblante, passa son bras autour de la taille souple d’Yvaine et l’attira tout contre lui.

Pour la première fois, leurs lèvres se joignirent dans un long baiser dont la lune, qui brillait là-haut, fut le seul témoin…

Trop heureux pour pouvoir parler ils restaient là, dans ce silence, l’âme inondée de joie, le cœur tout plein de leur amour.

Sélim enfin murmura ardemment à l’oreille de l’aimée, blottie sur son cœur :

— Yvaine chérie, je mériterai votre confiance, je saurai vous semer de roses la route de la vie, ma belle fleur de Bretagne…

— Sélim, répondit-elle, la vie sera trop courte pour vous aimer.

L’heure passait, et tout à leur bonheur,