Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
89
LE TALISMAN DU PHARAON

recherches, et le temps passait si vite qu’il leur semblait trop court.

Ils ne s’étaient jamais fait d’aveu, mais ils devinaient qu’ils s’aimaient. Sélim l’avait compris en voyant parfois, quand son regard caressant se posait sur elle, une lueur rosée monter au visage d’Yvaine, et la jeune fille avait lu l’amour dans les yeux splendides de Sélim, ses yeux troublants, tour à tour veloutés, rêveurs ou flamboyants, attirants et mystérieux comme une belle légende orientale.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La lune, dans son plein inondait de sa douce lumière la fertile vallée et faisait scintiller le large ruban moiré du Nil.

Les palmiers, doucement caressés par la brise, agitaient lentement, avec un bruit très doux, leurs longues pennes vert sombre. Dans la nuit montaient, comme d’une immense cassolette, tous les violents parfums de la luxuriante végétation.

Le bruit léger des pas de Sélim et d’Yvaine se mariait aux mille bruits de la palmeraie, au froissement des feuilles, aux bruissements d’ailes des insectes.

Le jeune fille jouissait de la belle nuit ;