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DU PHARAON

Un cri, venu du plus profond de son âme monta aux lèvres du jeune Pacha :

— Yvaine ! s’écria-t-il.

La jeune fille avait compris. Tant de joie inonda son cœur, qu’elle pensa qu’il allait se rompre…

— Oh ! Sélim !… murmura-t-elle, si émue que sa voix tremblait.

— Que je suis heureux, murmura ardemment l’Égyptien, quittant pour le beau parler de France la langue d’Albion, que je suis heureux de vous revoir !…

Comme il est vrai, le vieil adage qui dit que l’amour appelle l’amour, et qu’à la jeunesse il faut la jeunesse.

Yvaine qui venait de courir un danger effroyable se sentit si rassurée par la présence du jeune Pacha que bientôt Ahmed fut loin de sa pensée.

Tout au bonheur de leur réunion, sans songer à briser le charme de cette rencontre providentielle, ils passèrent de douces heures à dévider, dans une mutuelle confiance, l’écheveau d’or de leurs beaux rêves !