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XII

LA POURSUITE


Presque couchée sur l’encolure de son cheval, qu’elle excitait sans cesse de la voix, de l’éperon et de la cravache, Yvaine galopait… galopait…

Ah ! si elle avait eu la rapide Almée, comme elle aurait bien vite mis une grande distance entre elle et Ahmed. Malgré tous ses efforts, il lui semblait qu’elle n’avançait pas… Elle se rendit bientôt compte que la pauvre bête se fatiguait : sa respiration devenait saccadée, et sa bouche lançait de gros flocons d’écume. Et le camp n’était pas encore en vue !

Soudain, se retournant, la jeune fille s’aperçut qu’Ahmed la poursuivait. En effet quand le traître avait été désarçonné, les rênes étaient restées passées dans son bras, il avait empêché son cheval de fuir, le retenant de sa main de colosse. Toute occupée de sa fuite, Yvaine ne s’en était pas aperçue. Lâchant un effroyable juron arabe, Ahmed