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LE TALISMAN DU PHARAON

raine » un paquebot battant pavillon allemand amarrait à son quai. Karl von Haffner était au nombre de ses passagers.

Et tandis que le savant français composait sa caravane, employait des porteurs, achetait des bêtes de somme, le tout au grand jour, Karl von Haffner parcourait les quais du port… C’est parmi les débardeurs qu’il chercha des compagnons.

Un après-midi qu’il rôdait non loin de l’endroit où un bateau marchand attendait son chargement, il remarqua deux hommes, deux Égyptiens bronzés, aux yeux bridés, au regard fuyant, dont la mine lui convint.

Il les appela, fit un signe, et les deux porteurs s’étant rendus à son appel, le trio se dirigea vers une boutique d’aspect louche où toutes sortes de boissons étaient débitées et dont les murs, les tables et les sièges sordides avaient dû être les complices de bien des ténébreux secrets.

Quand il fut retiré dans un angle, avec ses deux compagnons, Karl von Haffner commença l’entretien.

— Comment vous nommez-vous ?

— Ahmed, répondit le plus âgé des deux, dont la force accusait la pleine virilité de ses trente ans.