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VII

DERBA


En quittant la volière, les jeunes gens retournèrent à la maison. Le soleil allait bientôt disparaître, dans une gloire de rayons d’or, à l’horizon resplendissant.

M. de Kervaleck les attendait dans le grand salon, vaste pièce toujours si froide qu’à cette époque printanière on y endurait la chaleur que répandait une grosse bûche flambant dans la monumentale cheminée.

Rien dans l’attitude des deux cousins ne révélait l’entretien qu’ils venaient d’avoir. Hervé se mit à causer avec son oncle, pendant qu’Yvaine, vive et gracieuse servait le thé.

Tout à coup, le marin se tut et fixa la cheminée devant laquelle, sur une superbe peau de panthère, le grand lévrier venait de se coucher. Sa belle tête fine au museau allongé dressé sur son long cou, ses yeux d’or fixés sur sa jeune maîtresse, Derba était remarquable.