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LE TALISMAN

allée, le chemin de la somptueuse demeure, l’atteignit, passa devant la serre, et à grands pas s’engagea dans le parc.

Un appel lancé d’une voix claire auquel répondit un sonore aboiement lui indiqua que celle qu’il cherchait n’était pas loin.

En effet, par un sentier de traverse, sa fille arrivait et l’heureux père contemplait la ravissante apparition.

Dans tout l’épanouissement de ses vingt ans, grande, bien faite, souple et nerveuse, Yvaine avait la grâce d’une belle plante robuste et saine. Sa lourde chevelure blonde, simplement coiffée, encadrait son visage à l’ovale parfait, éclairé de grands yeux bleu foncé, au regard sérieux et doux. Sa jolie bouche souriait, gracieusement, laissant voir des dents de nacre.

Quand la jeune fille aperçut son père, elle hâta le pas, escortée d’un grand chien lévrier arabe qui bondissait à ses côtés.

— Assez, Derba ! ordonna Yvaine, et le grand chien, obéissant, la suivit docilement.

— Yvaine, une nouvelle, s’écria le savant en agitant le télégramme, nous allons avoir de la visite. Ton cousin Hervé de Kervelen m’annonce son arrivée et m’affirme qu’il est impatient de voir mes collections !…