Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
26
LE TALISMAN

Sur une table incrustée d’ivoire et de nacre, une amphore était posée. Sa pureté de ligne attira le regard de M. de Kervaleck qui, très intéressé, s’approcha. C’était un vase à deux anses, à panse oblongue, fait de cette argile ductile et fine que fournit en abondance la vallée du Nil. Il était simplement peint, mais sa valeur et son antiquité réelles ne pouvaient que charmer l’archéologue.

Bientôt, escorté de son fils, Férid-Pacha fit son entrée. Sélim lui avait raconté son aventure du désert de Libye et le Pacha, reconnaissant, serra longuement la main de M. de Kervaleck. S’approchant d’Yvaine, il la prit dans ses bras et posa sur sa joue fraîche un paternel baiser, que souriante et gracieuse, la fillette lui rendit gentiment.

Le père de Sélim était grand et majestueux. Sa belle figure régulière s’éclairait de grands yeux sombres, d’une douceur hautaine.

La renommée de savant archéologue de Pierre de Kervaleck était parvenue jusqu’à Férid-Pacha, qui pensa que le don d’une des plus belles pièces de son musée serait le souvenir le mieux accueilli par le collectionneur.