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LE TALISMAN

Certes, ils contrastaient, ces deux enfants… L’Orient et l’Occident… Mais chacun d’eux avait le type de sa race, parce qu’en leurs veines coulait le meilleur sang.

L’explorateur s’approcha de sa fille et l’embrassa longuement. Tout de suite réveillée, Yvaine passa ses deux bras autour du cou paternel et rendit l’affectueux baiser.

— Paméla, appela doucement la fillette, Sélim dort-il encore ? Oh ! laisse-moi le réveiller !…

Sautant à bas de son divan, tout enveloppée des longs plis blancs, elle courut, pieds nus, vers le lit de Sélim, et regarda un instant l’enfant endormi.

Toute petite qu’elle était, Yvaine avait le concept de la beauté, et la régularité des traits de Sélim la frappa.

— Père, dit-elle, regardez, ne trouvez-vous pas qu’il est beau ?…

Sa petite main effleura la chevelure d’ébène. Sous la caresse, Sélim se réveilla et sourit à sa petite amie.

Mais déjà Paméla arrivait portant le costume d’Yvaine : veste et culotte de toile blanche, léger casque de liège et hautes bottes de cuir jaune.