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III

LA DÉCOUVERTE D’UNE MERVEILLE


Chaque matin, c’est par un long baiser posé sur le front pur, parmi les bouclettes blondes, que Pierre de Kervaleck réveillait sa mignonne Yvaine.

Quand il parut au seuil de la tente, la bonne Paméla l’accueillit avec un large sourire sur sa grosse face réjouie.

Forte, nerveuse et décidée, habituée à vivre au grand air, Yvaine était une jolie petite fille. Ses yeux étaient semblables à ceux de son père, grands, bleus et frangés de longs cils. Sa bouche était petite et d’un beau dessin. Son teint était doré par le chaud soleil d’Afrique. Elle dormait, toute blonde dans sa longue robe blanche, et l’explorateur ne se lassait pas de la contempler.

Sur un autre divan, non loin d’Yvaine, Sélim reposait. Ses paupières baissées voilaient l’éclat de ses longs yeux d’Oriental, légèrement bridés, qui savaient regarder avec une si imposante fierté.