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DU PHARAON

— Garde cette arme, lui dit-il en arabe, et souviens-toi du fils de Férid-Pacha…

L’explorateur et ses compagnons regagnèrent le camp. M. de Kervaleck envoya un messager à la citerne de la Gazelle, distante d’environ trois milles de l’oasis, pour rassurer le précepteur de Sélim.

Quelques heures après, le messager revint, avec toute l’escorte du fugitif. On peut penser quelle était l’inquiétude du docteur Yacoub-ben-Zeloug, à qui Férid-Pacha avait confié son fils, quand il avait constaté la disparition de son élève.

Quand il sut quel danger il avait couru, et comment il avait été sauvé, il fit à Sélim un long discours en arabe, que celui-ci essuya sans sourciller bien que parfois on eût pu voir ses yeux flamber, quand les reproches étaient particulièrement vifs.

M. de Kervaleck offrit l’hospitalité aux nouveaux venus. Yvaine et Sélim furent bien vite bons amis et ne se quittèrent plus. L’enfance est insouciante et les deux enfants oublièrent bien vite les aventures de la journée.

Quand l’heure du repos eut sonné, ils s’endormirent bientôt et reposèrent avec tout le calme de l’innocence.