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LE TALISMAN DU PHARAON

Yvaine ?… Et vous, mon père, accueillerez-vous ma fiancée comme votre fille ?

Pour toute réponse, Pierre de Kervaleck tendit la main à Sélim et Férid-Pacha mit sur le front d’Yvaine un paternel baiser.

C’était décidé : Yvaine serait la femme de Sélim… Leur rêve était réalisé.

Quand le soir fut venu, dans le salon abondamment fleuri, les fiançailles eurent lieu. Plus fraîche que les roses, semblable à un beau lys dans sa toilette blanche, Yvaine tendit à Sélim sa main fine, dont une bague admirable devint la parure.

Sur une monture antique, ornée de lotus ciselés, brillait un diamant d’une eau très pure. Le bijou était une vraie merveille, plus encore peut-être par la ténuité des ciselures que par la beauté du diamant.

La nuit tomba, le soleil disparut, mais longtemps encore l’occident resta doré… comme les rêves des fiancés.

Le lendemain, à l’heure du dîner, Pierre de Kervaleck arriva, tenant à la main un journal étranger. Il semblait bouleversé comme par une mauvaise nouvelle. Férid Pacha parut inquiet, et les fiancés interrogèrent du regard.

— Écoutez, dit-il gravement, et qu’on doute, après cela, de la Providence.