Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXXII

FIANCÉS


Quand Sélim et Yvaine parurent dans la salle où leurs pères se tenaient, ils virent, au sourire qui les accueillait, que l’indiscrète fenêtre, placée juste en face du banc, avait dû les faire deviner.

Yvaine tenait l’éclatante et fraîche rose que Sélim lui avait donnée et qui avait été le gracieux porteur d’un baiser.

M. de Kervaleck regardait sa fille avec un air malin et Férid-Pacha souriait des lèvres et des yeux.

La jeune fille se sentait un peu gênée par l’air malicieux de son père et le sourire du Pacha. Instinctivement, elle chercha refuge auprès de Sélim et le regarda.

Elle fut vite rassurée par le regard expressif des beaux yeux sombres.

Sélim lui prit la main et l’emmena doucement vers son père.

— Monsieur de Kervaleck, dit-il, me permettrez-vous de passer, ce soir, un anneau de fiançailles au doigt de Mademoiselle