Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXXI

LES SURPRISES D’YVAINE


À l’ombre des grands arbres, dans le jardin fleuri, Yvaine et Sélim se promenaient. La jeune fille se souvenait des paroles que son fiancé avait dites, le soir même de leur rencontre : — Je possède à Gisèh, une maison très ancienne où j’aime à revivre, tout seul, des heures de rêve qui me sont chères.

Allant, de surprise en surprise, elle voyait qu’il s’était plu à s’entourer de tout ce qui venait de Bretagne. Le jardin était planté de chênes, d’ormes et de frênes, abritant dans leur épais feuillage, tout un peuple d’oiseaux.

Au détour d’une allée, Yvaine poussa un cri de surprise et de joie… À Gisèh, en Égypte, au bord du Nil, elle avait sous les yeux un paysage Breton. Elle voyait comme dans sa lointaine province, un bois de chênes, d’ormeaux, de peupliers. La splendide couronne de feuilles des grands arbres ar-